La ligne de fret Niort-Thouars menacée de fermeture

La ligne de fret Niort-Thouars menacée de fermeture, l'activité économique en péril

Reportage de Dominique Laveau, Alain Darrigrand et Carine Grivet.

 

Avec : Pascal Bironneau, maire de Saint-Loup-sur-Thouet ; Gilles Duquesnoy, directeur général d'Amaltis fertilisants ; Gilbert Favreau, président du conseil départemental des Deux-Sèvres ; Jérôme Henry, directeur des carrières Kleber Moreau - France 3 Nouvelle-Aquitaine

 

Des voies trop vétustes, et des travaux qui coûteraient trop cher : la ligne de fret entre Niort et Thouars, dans les Deux-Sèvres, pourrait fermer en avril prochain, comme l’a annoncé fin janvier SNCF Réseau.

Mais la fermeture de cette ligne, la plus importante en Nouvelle-Aquitaine, serait un coup dur, et aurait de lourdes conséquences en particulier pour l’économie locale.

Car les tronçons entre Niort/Parthenay et Saint-Varent/Thouars – celui entre Parthenay et Saint-Varent a déjà été fermé en 2015 – sont toujours utilisés par plusieurs entreprises deux-sévriennes, comme Amaltis, une plateforme de distribution d’engrais, ou Kleber-Moreau, qui expédie chaque année 250 000 tonnes de granulat par le chemin de fer. Sans train, l’entreprise serait obligée d’avoir recours à des camions, ce qui serait coûteux et polluant.

"Non sens"


Dans un communiqué, Europe Ecologie Les Verts Deux-Sèvres met aussi en avant l’argument écologique, en dénonçant  le "non-sens" de la fermeture de la ligne, "au regard des ambitions déclarées de la COP 21".

Pour remettre tout le réseau en état, la SNCF réclamait dans un premier temps 8,5 million d’euros. Aujourd’hui, elle demande la même somme uniquement pour réhabiliter le tronçon Niort-Parthenay, soit 44 kilomètres de voie au lieu des 77 prévus.

De quoi mettre les élus en colère, d’autant qu’ils avaient réuni la somme nécessaire.

"On se coupe totalement d’une liaison avec d’autres territoires et indirectement des possibilités de développement qu’il peut y avoir", déplore ainsi Pascal Bironneau, maire de Saint-Loup-sur-Thouet.

La région, le département et les entreprises concernées ont donc, dans un communiqué commun, sollicité la ministre des Transports Elisabeth Borne pour qu’elle les reçoive. Dans ce même texte, ils pointent du doigt "l'absence de considération et l'opacité des argumentations techniques de la part de SNCF Réseau".

Une réunion avec tous les acteurs du dossier est prévue ce vendredi 23 février : sans doute, pour la ligne Niort-Thouars, la réunion de la dernière chance.

 

Page d'accueil : photo du Courrier de l'Ouest

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